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Confinés dans nos maisons, nous pouvons être reliés les uns aux autres.

Confinés dans nos maisons, nous pouvons être reliés les uns aux autres, par des paroles de vie et des gestes de bonté.

L’Évangile proposé le 5e dimanche de Carêmeparle d’une maison des deux sœurs, Marie, Marthe avec leur frère Lazare, l’ami de Jésus. Lazare vient de mourir, et Marthe puis Marie partent rencontrer Jésus. Jésus est saisi d’une émotion profonde et la suite du récit montre le miracle de la résurrection de Lazare. C’est un miracle qu’un mort après quatre jours revienne à la vie. L’histoire de Lazare est notre histoire. Tout ce qui n’est pas vivant est appelé à ressusciter. Y compris là où on pense que c’est fini, que c’est mort, la victoire de l’amour de Dieu nous attend. Jésus nous appelle chacun à ressusciter dans l’amour.

En référence à ce texte, certains récits des camps de concentration ont été qualifiés de « lazaréens ». Ils racontent des histoires de personnes plongées dans l’inhumanité extrême, un temps suspendu où tout est fermé et condamné, frappé par l’abandon, baigné de peur, où s’épuisent toutes les possibilités de survivre et de mourir. La littérature lazaréenne, en même temps, témoigne de ce qui aide la survie, l’expérience de la beauté, le geste fraternel, la parole de miséricorde qui sauvent.

Il s’agit de récits de confinement autrement plus terrible que les nôtres. Cependant, ils nous indiquent une voix, celle de la fraternité, ils nous montrent un chemin possible pour trouver une voie vers l’espérance, celui de l’attention à l’autre, avec délicatesse et pré-voyance.


Magda Hollande-Lafon, déportée, raconte un long traversée tissée de renaissances dans Quatre petits bouts de pain. Des ténèbres à la joie (Albin Michel, 2012). Dans l’horreur des camps, écrit-elle, les nazis”n’avaient aucun pouvoir sur le ciel“. La nuit, ils ne pouvaient pas nous empêcher de chercher de la force dans sa beauté étoilée. Elle se souvient également d’une journée à Birkenau où” le ciel n’était pas voilé de cendres; il était auréolé de lumière. Le vent chassait les nuages ​​qui couraient à grande vitesse; J’étais fasciné. Je me suis dit que les nuages ​​bougeaient, moi aussi je pouvais bouger. “
Magda évoque également le moment où une mourante lui fait signe en quittant une caserne. “Elle ouvrit sa main très doucement et il y avait quatre petits morceaux de pain dans sa main. “Prends,” m’a-t-elle dit, “vous êtes jeune, vous devez vivre. “Tu vas vivre!”, Dit-elle aussi. Ses mots m’ont touché plus profondément qu’il n’y paraissait à l’époque. Elle m’a réveillé à l’intérieur. C’est vrai, elle l’a fait. Et j’ai vécu! »

Profitons de ce confinement pour développer l’attention, les gestes et les mots de gentillesse qui nous font vivre!

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