On fête les cinq ans de l’encyclique Laudato Si’.
Le pape François le rappelait en octobre dernier : certaine région du monde comme l’Amazonie sont de “nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale“. L’Amazonie nous révèle certains des traits singuliers de la Terre. Elle est un message de vie avec son axe de liaison qu’est l’eau : son cycle relie les écosystèmes, les cultures et le développement du territoire. Les peuples indigènes parlent à leur manière de l’harmonie du cosmos, harmonie célébrée autrement dans de nombreuses traditions .
Pour les peuples indigènes amazoniens, la recherche de la vie en abondance se concrétise dans ce qu’ils appellent le “bien vivre“:on y reconnaît les résonances de Laudato Si’, l’importance de vivre dans l’intercommunication de tous les éléments du cosmos : “vivre en harmonie avec soi-même, avec la nature, avec les êtres humains et avec l’être suprême“(§9). Cette manière de vivre intégrale se manifeste pour ces peuples dans le “bien faire“une”manière propre de s’organiser qui part de la famille et de la communauté, dans un usage responsable de tous les biens de la création “(ibid.). Comme nous sommes proches d’eux. Ils cherchent à maintenir l’harmonie entre leurs modes de vie traditionnels et les nouvelles acquisitions technologiques, et nous, c’est un peu la même chose, mais dans l’autre sens.
Cette recherche s’accompagne aujourd’hui d’un cri venant d’Amazonie, d’un cri de la terre, et d’un cri des défavorisés … Un cri dû à la privatisation d’actifs naturels comme l’eau, la déforestation massive, la prédation sur les espèces animales, la pollution provoquée par l’industrie minière et les déchets urbains, et le changement climatique. Les conséquences sociales sont graves: maladie, trafic de drogue, exploitation sexuelle et esclavage humain, criminalisation, perte de culture d’origine et d’identité, etc. Les conséquences sociales sont graves. – conséquences des intérêts économiques et politiques des secteurs dominants. Les victimes sont les premières, les plus vulnérables ».les enfants, les jeunes, les femmes et notre sœur la terre-mère ” (§dix).
A cette situation catastrophique, s’en ajoute une autre: le Covid-19 qui frappe de plein fouet le Brésil, le deuxième pays au monde pour le nombre de contaminations, avec un autre élément inquiétant : la part élevée des jeunes adultes parmi les victimes, la population brésilienne est particulièrement jeune et beaucoup de jeunes, notamment dans les quartiers pauvres, ont besoin de travailler avec une insuffisance de sécurité sanitaire. L’Amazonie est particulièrement touchée. Ses cris parviennent jusqu’à nous.