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Créer une entreprise en Afrique avec peu d’argent, c’est possible

Des chefs d’entreprise, des enseignants et des membres de Fondacio sont intervenus lors du forum d’ouverture du Congrès Fondacio in Afrique, les 26 et 27 février 2022. Ils ont prouvé qu’avec du courage, de l’engagement, du travail acharné et l’aide de la communauté, tout est possible, même avec peu de moyens. 

“Pour devenir entrepreneur, il faut vaincre la peur et travailler, travailler, travailler”, a déclaré le professeur Koffigan Agbati, enseignant et chercheur aux universités de Togo, lors de sa conférence au forum d’ouverture de la Congrès Fondacio en Afrique, fin février (voir ci-dessous).

Ferdinand Adindjita, directeur du Institut de formation Fondacio (IFF) en Afrique, a également souligné : “Les jeunes doivent changer d’attitude. C’est le plus grand défi. Souvent, ils prétendent qu’ils manquent d’argent pour démarrer leur entreprise. Mais ils doivent d’abord travailler, car c’est le travail qui rapporte de l’argent ! Audace, persévérance, patience, dynamisme et loyauté sont les valeurs à construire chez les jeunes.

Faire des affaires demande du courage

Le parcours d’Armel Atchou, étudiant à l’IFF Afrique en 2020, le raconte bien. Le jeune homme a estimé qu’il lui fallait 600,000 900 francs CFA (un peu plus de 3000 €) pour démarrer son activité, en louant un terrain de 2 m30,000 et en l’irriguant. Il doit bientôt revoir ses ambitions à la baisse par manque de fonds. “J’ai vendu du charbon pour payer des graines et des pots d’artemisia”, a-t-il déclaré lors du forum. « Puis quelqu’un m’a donné 45 XNUMX francs CFA d’avance pour les travaux (XNUMX €). C’est comme ça que j’ai commencé, étape par étape. »

Armel Atchou a créé son entreprise, Distributeur automatique de billets Farm Village, l’année dernière. Il cultive des arbres fruitiers (mangue, citron, goyave et noix de coco). Il emploie douze ingénieurs agronomes. Son chiffre d’affaires est de 2.3 millions de francs CFA (3500 €). “Nous allons commencer à planter des bananiers cette année”, dit-il. “On va aussi initier les jeunes à l’agriculture, grâce à un mécène qui nous a offert un terrain de 25 hectares. Ce n’est pas l’idéal, mais là où on est, c’est mieux que là où on a commencé. J’aurais pu démissionner, mais je montré courage et abnégation. C’est le courage qui compte. »

Communauté en action

Jusqu’en 2030, environ 29 millions de jeunes entreront chaque année sur le marché du travail en Afrique. Le continent détient le record de la plus forte proportion d’adultes créant ou dirigeant une nouvelle entreprise dans le monde. “Les enquêtes de la Banque mondiale montrent que les petites entreprises, avec moins de cinq ans d’existence, sont les plus gros contributeurs à la création de nouveaux emplois”, explique Christian T. Helim, conférencier au forum. Cependant, ils font face à des problèmes de financement. “Certains pays, comme Togo, mettent en place des mécanismes pour aider les jeunes à démarrer.

Mais pour Ferdinand Adindjita, il faut aller plus loin : “Les parents, les politiques et les institutions financières doivent changer d’état d’esprit. Former et intégrer les jeunes dans la société et sur le marché du travail nécessite notre implication à tous.” Selon lui, la première source de financement réside dans la communauté. “Nous encourageons les jeunes à se rassembler et à construire une vision commune. Se réunir est un début, rester ensemble est une amélioration, travailler ensemble assure le succès. Bien sûr, cela doit être basé sur des valeurs humaines : loyauté, confiance et vivre ensemble.

Travailler ensemble

Après 17 ans de gestion administrative, Eusèbe Zinsouga, responsable de Fondacio au Bénin, décide de quitter son emploi et de créer sa propre entreprise, Amocles Plus, dans la gestion des déchets et l’assainissement urbain. Il était conscient des difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées au début. Il a d’abord contacté des chefs d’entreprise pour mettre en place un synergie commerciale. Elle a donné naissance à Synergie Thez, il y a deux ans. Il permet à son entreprise et à deux autres de partager leurs activités et leurs carnets d’adresses.

“Nous sommes plus forts ensemble” dit Eusèbe Zinsouga. “Il suffit de trouver des personnes qui partagent les mêmes valeurs humaines et morales.” Ainsi, de l’avis de l’homme de 47 ans, “lancer son business avec peu d’argent est un état d’esprit. Il faut oser et aller de l’avant. Si vous faites une erreur en cours de route, ce n’est pas grave, vous réessayerez. Il ne faut pas avoir peur de travailler en synergie. Aujourd’hui, Eusèbe Zinsouga emploie plus de 135 permanents pour les travaux d’assainissement et 20 contractuels. “Nous sommes fiers de contribuer au nettoyage des villes au Bénin.”

Prochain forum à Bogota

En conclusion du forum, François Prouteau, président de Fondacio, a déclaré : “Nous sommes des entrepreneurs ensemble. Nous avons besoin les uns des autres pour être inspirés et encouragés dans nos capacités entrepreneuriales.” A l’issue du forum, trente délégués africains et plusieurs membres du Conseil de Fondacio ont passé en revue les quatre dernières années, depuis le dernier Congrès.

La première phase du Congrès Fondacio se tiendra sur les quatre continents, de février à juin 2022. Après Lomé, il se déroulera à Bogota, Colombie, du 2 au 6 avril. Le thème qui sera abordé lors du forum latino-américain sera : « Engager les jeunes dans l’écologie intégrale et la justice sociale ».


Regardez les témoignages d’entrepreneurs en Afrique (ci-dessus) et la conférence du professeur Koffigan Agbati (ci-dessous).

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