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Roger: retour sur le confinement au centre Mon Refuge au Togo

Voici quelques lignes sur l’expérience du confinement à Mon Refuge

L’an dernier pendant deux mois environ, les écoles et tous les établissements d’enseignement supérieur ont étés fermés à cause du Covid-19 notamment pour faire barrière à sa propagation dans les écoles. Et pendant cette période, les enfants sont tous restés à la maison.

Dans le souci de contrôler au mieux les contactes avec l’extérieur, tous les jeunes de la maisonnée de Djagblè ont étés ramenés sur le centre Mon Refuge à l’exception de Joël qui continuait d’aller à son atelier de menuiserie aluminium. Les écoles ont étés fermées mais pas les ateliers de formations manuelles et les marchés.

Pendant un mois la route de Mon Refuge à Djagblè a été barricadée par les militaires . Et conséquences impossible d’aller se ravitailler en denrées alimentaires au marché d’Avèta ou à Lomé. J’étais obligé de faire des détours par de petits chemins de brousse pour rallier Avèta et Lomé. On s’est cru en période de guerre ou en prison où il faille user de gymnastiques pour trouver de nourritures.

Le confinement concernait juste la période de 8h à 6h du matin. C’est la tranche d’heures où personne n’avait le droit de sortir dans les rues.

A Mon Refuge nous avons coupé le contact avec l’extérieur. Seul l’équipe du personnel pouvait sortir pour faire des courses. Nous avons installé un point de lavage des mains et confectionné des masques avec des papiers torchon pour les enfants.

Une des difficultés était d’avoir les enfants à la maison à longueur de journée. D’habitude c’est plus à partir de 12.30h24. Cela nous a contraint à nous adapter par rotation vue que nous étions en sous effectif pour un contrôle 24/XNUMX.

Mais le bon côté c’est que l’on en a profité pour revenir aux fondamentaux de la vie en groupe, à travailler au champ au lieu de louer un tracteur, à organiser des révisions dans l’espérance d’une reprise des cours cette année, à découvrir qu’on à une espace ouvert à comprendre à accepter de se marcher sur les pieds de temps. C’est vrai que c’était compliqué de gérer le quotidien mais l’expérience des camps d’été, où on a un groupe plus grand, nous a bien aidée.

Ici le confinement rime avec fermeture des écoles et couvre feu et du coup le silence n’est pas au menu des découvertes en ce temps car 42 en jeunes ensemble à longueur de journée ça crie et cours partout, ça fait des bêtises. Les plus malins fuient la vigilance le temps d’un clignement des yeux. On découvre plutôt à gérer le trop plein de temps et l’ennui qui s’y glisse de temps en temps.

Nous avions eu du mal à gérer la restauration depuis plus d’un mois mais ça va beaucoup mieux.

Ce temps d’auto-confin ement est vécu aussi dans la peur du risque que cela reprendre d’être autant dans un même endroit. Mais nous sommes conscients que c’est un moment qui passera mais pour l’heure on garde le sourire et la joie de vivre avec une pensée tous les jours pour tous ceux qui sont touchés par le virus.

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